Chili

Chili – San Pedro de Atacama

Nous sommes trop bien dans le car. C’est la première fois qu’on aligne autant de pionce. Bien sûr, il y a de nombreux stops et du bruit mais Sev émerge en fin de matinée alors que Val reste sous sa couverture jusqu’à 14h30. Trop mignon. Nous découvrons nos premiers paysages désertiques. Le désert d’Atacama est le plus aride au monde. Nous traversons la ville de « La Serena » sur notre chemin qui fait vraiment penser aux western. C’est totalement paumé et il n’y a pas âme qui vive à 400 km à la ronde. Nous profitons de la route pour boucler nos articles sur la Nouvelle-Calédonie et la NZ. Nous arrivons finalement peu avant minuit à destination. Plutôt long comme trajet. Nous nous installons vite fait dans notre dortoir et dormons direct malgré un brésilien qui ronfle comme un bats.

San Pedro de Atacama est une oasis en plein désert et une ancienne cité inca. Elle est le point de départ de dizaines d’excursions tout autour. En effet, il y a la cordillère, le désert de sel, les lacs, les volcans ou encore les cités antiques à proximité. La faune et la flore présentes en font un des endroits les plus diversifiés au monde.

Nous décidons pour notre première journée de rester dans San Pedro afin de faire connaissance avec cette oasis (comme nous le suggère poétiquement le petit futé). C’est sweet et l’atmosphère est particulièrement calme. Ça fait du bien. Nous faisons le petit tour classique de la place de l’église, du marché et les ruelles adjacentes. On se pose le midi pour notre premier menu chilien. Entrée-Plat-Dessert-Coca à 8€. Que dalle pour vous mais une petite fortune pour nous pauvres pêcheurs. L’entrée est une salade composée basique. Le plat est un poisson au beurre-riz pour Val et des tortillas de légumes patates pour Sev. À noter que les patates se disent « papas » et que les frites se disent « papas fritas ». C’est étrange. Le dessert est une sorte de flan au citron vert et un coulis à la myrtille, mais en réalité c’est pas top et on est pas sûr du contenu. Pour ce repas, on sent que les produits sont frais et que l’hygiène est nickel contrairement aux Chinois. Nous en profitons pour assister au match Italie-Uruguay.

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Sur le retour, nous achetons des pâtes et saucisses. Nous avons remarqué que tous les jeun’s du backpack mangeait ça. En effet cela revient à 1€ par personne et fait renaître en nous la flamme du fameux pâtes-knaki étudiant. En plus crade quand même. C’est pas des barilla malheureusement et le beurre salé n’existe apparemment pas dans les petites épiceries. Nous décidons de réserver une excursion le lendemain de bonne heure afin de ne pas rater le match de l’équipe de France qui est à 16h pour nous. Parfait, nous trouvons notre bonheur avec une sortie de 6h à 15h. Elle comprend la visite du désert salé d’atacama, d’anciens villages incas, de volcans et de lacs. La nuit sera donc courte, d’autant plus que le mec qui remplace le Brésilien dans notre chambre ronfle encore plus. C’est impressionnant le nombre de personnes qui font chier avec ça.

Comme prévu, nous avons peu dormi et ça caille un max à cette heure-là dans le désert. C’est pas facile. Un mini bus arrive à 6h pétante. Nous sommes les premiers dedans et allons chercher d’autres personnes dans les hôtels alentour. Nous sommes au final une petite dizaine pour la journée. Notre guide s’appelle Éric, c’est un tout petit chilien avec une bonne bouille. Nous partons directement vers le désert de sel, avec une bonne surprise lorsque nous arrivons dans une réserve de flamants roses au lever du soleil. Les couleurs sont absolument magnifiques, c’est du jamais vu.

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Nous sommes entourés de merveilles de la nature. Nous n’avons pas le droit de parler pour ne pas effrayer les flamants, le silence est roi. Nous sommes les premiers sur place, c’est d’autant plus agréable. Après une centaine de photos chacun, nous repartons. Nous traversons un village où il reste encore certains vestiges incas. Éric nous apprend que ce village était le point central de l’Empire inca dans le désert d’Atacama pour y transmettre des informations. Une sorte de poste en somme. Sauf que les postiers sont de petits indiens qui parcouraient en moyenne 45 km par jour en courant sans pompes sur les cailloux. Belle histoire. Direction maintenant deux lacs volcaniques. Sur la route, nous tombons sur un troupeau de lamas super beaux. Il s’agit de jeunes mâles qui sont en pleine croissance. Ils n’arrêtent pas de se fighter entre eux. Encore une fois, guide Rico nous apprend qu’ils combattent jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un mâle dominant. Le but est de tuer l’autre en lui arrachant les coucougnettes. Dur dur. Arrivés aux lacs, il fait un froid glacial. Le vent souffle vénère. D’un côté, nous sommes à 4250 mètres donc c’est un peu normal. D’habitude, l’eau des lacs y est turquoise mais le temps nuageux ne nous permet pas d’apercevoir cela mais c’est tout de même somptueux.

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Pleins d’oiseaux construisent leurs nids au bord de ces lacs. Nous sommes en début d’aprèm et nous rebroussons chemin plus vite que prévu à cause du temps. En effet, nous ne pouvons pas faire de treck tellement il fait froid. Nous n’apercevrons pas de Puma, pourtant répandus dans la région. Par contre nous verrons un renard des neiges, sympa.

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Un passage par un village artisanal plus tard et nous sommes de retour à l’hôtel, où nous regardons la fin de la deuxième mi-temps Argentine vs Nigeria avant d’aller manger. Nous retournons au resto de la veille pour se faire une superbe pizza. Les mecs ne sont pas avares en garnitures. Nous avons plein de morceaux de steak dessus, un régal. Match très frustrant de la part des bleus qui font 0 à 0 contre l’Equateur. Nous rentrons remplis d’amertume de ce match, d’autant plus que nous n’avons plus rien à foutre de notre vie. Nous bookons une nouvelle excursion pour le lendemain. La visite de la vallée de la mort ainsi que le coucher de soleil sur la vallée de la lune. Ça fait un peu peur quand même.

Première acti de la journée : Allemagne-États Unis. Deuxième acti : spaghettis-saucisses. Troisième acti : vallée de la mort-vallée de la lune. Ha bah non parce que ce bâtard de réceptionniste a oublié de confirmer notre réservation. Notre journée est un peu baisée du coup. Nous devons revoir nos plans. Déjà, on va essayer de booker un car pour l’Argentine, plus précisément pour Salta. Encore râpé, les cars d’aujourd’hui n’ont pas pu partir en raison de la neige. C’est sûrement la même chose pour le lendemain et il est donc impossible de réserver. Ils nous disent donc de venir directement le lendemain matin à 9h car ils ne peuvent communiquer avant sur les conditions climatiques. C’est chaud. Nous ne nous laissons pas abattre, car nous avons encore le temps d’aller à la Pukara de Quitor. Ce sont les derniers véritables vestiges de la civilisation Inca de la région. Un peu comme à Pompéi, des fouilles ont été entreprises et ont permis de découvrir un grand village situé sur une colline. Toutes les fondations sont présentes, c’est très beau.

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Nous montons ensuite tout en haut des deux collines aux alentours qui servaient de mirador pour les incas afin de se protéger. La vue sur toute la vallée est grandiose mais ça souffle un max. Du genre 100 km/h c’est pas cool. On apprend le long du chemin que plus personne n’y a habité depuis 1512, jour où les espagnols sont arrivés à 25 sur des chevaux avec casques et fusils pour buter tout le monde… Nous repartons à la tombée de la nuit pour un nouveau repas de fête et une soirée de folie à s’emmerder.

Nous nous levons assez tôt pour être les premiers à la station de car. Comme ça, s’il y en a un qui part, on aura sûrement des places. Comme Dieu fait bien les choses, encore une fois nous sommes vernis. Nous avons rapidement des tickets et embarquons à 9h30 pour 15h de trajet. Good timing ! Bye bye le Chili.

2 commentaires

  • bridget

    super les garçons pour ce nouveau reportage
    sur le Chili. Nous decouvrons grace à vous ce continent où nous n avons pas encore mis les pieds! ça nous donne envie d y aller, les lacs autour des volcans sont superbes et les grafitis sur les murs sont drôles et tres colorés,
    Nous continuons l’ aventure avec vous.
    Entre temps, nous avons pu communiquer au tel, ça fait plaisir Francis! !!!!! « Nan, Nan, c est ton fils » la distance et le decalage horaire ça déboussole! Beau cadeau pour ton anniv Francis

  • Le physicien vannetais

    A propos du silence face au flamands roses:

    « La parole est une aile du silence. »
    Pablo Neruda