Bolivie

Bolivie – Sucre

Au petit matin, nous arrivons à Sucre et quelques boliviennes viennent nous voir pour nous proposer des hôtels. Pour une fois elle ne nous font pas tant chier que ça, donc on est sympa avec elles. Étant donné qu’il n’y avait pas de repas comme en Argentine dans le bus, nous tenons une belle dalle et décidons de prendre un super petit dej au café, ce qui nous permettra également de trouver un hôtel sur l’Internet. Un des plus beaux desayuno de notre vie, jugez par vous-même :

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C’est l’anniversaire de Val et ce dernier découvre le petit cadeau de son copain Séverin en checkant ses mails. Cadeau de geek puisqu’il s’agit d’une application iPad, mais pas n’importe laquelle : Football Manager 2014. Les initiés à ce jeu sur PC comme Madjah ou Kembo comprendront la beauté du geste pour les futurs trajets de car et d’avion.

Après cette pause bouffe, nous trouvons un hôtel très sympathique pour passer la nuit. L’objectif est de se rendre le lendemain à Potosi, mais on verra. Nous partons ensuite visiter cette ancienne cité coloniale et nous sommes ravis. C’est tout mignon, on déambule dans les rues, les marchés et les commerces.

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Val trouvera même une nouvelle paire de pompes Nike postiche (cadeau d’annif à lui-même). Dans les rues de ce pays, beaucoup de mamas vendent des petits pains boliviens. Ils sont super bons et ça coûte que dalle, du coup on en prend pas mal dès que l’on a une petite faim. Tout juste sortis du magasin avec nos burns et notre vodka, nous entamons la picole dans le patio de l’hôtel. Se joint à nous un petit français qui vient faire une année d’études à Sucre, et qui vient tout juste d’arriver. Après quelques paroles, celui-ci nous annonce qu’il vient d’Arradon, derrière le Super U. Superbe ! Un peu jeune pour avoir des amis en commun sur Facebook, mais c’est marrant ! Il partait pour se pieuter tranquille, mais c’était sans compter sur notre capacité de persuasion… C’est parti la picole pour lui aussi. Nous nous rendons tout d’abord dans un bar pour siroter un mojito bien dégueu, puis dans un autre où une fanfare de français se produit. Les blagues s’enchaînent, et l’état se dégrade. Nous rentrons encore une fois à deux horaires différents, normal.

Le réveil s’effectue un peu tard le lendemain… 13h. C’est rappé pour aller à Potosi, dommage. Nous sortons prendre une belle pizza, et retournons vite au plumard. Le soir nous essaierons tout de même de booker le bus pour aller à Uyuni le lendemain, mais les agences sont fermées… Quel dommage, on doit rentrer dormir !

Nous sommes presque frais à 10h du mat (bernic) pour tauper le bus de 11h pour Uyuni. Manque de bol, « el bloceo » s’est étendu à tout Uyuni, et il est pratiquement impossible d’y accéder à part en avion. La fille de l’agence nous indique qu’à Potosi, il sera peut-être possible de prendre une camionnette pour Uyuni, mais rien de sûr. Pas le choix, nous tentons le coup et top départ pour Potosi. À noter qu’il y a tellement de compagnies de bus proposant les mêmes destinations qu’à la station, toutes les femmes gueulent de manière très aiguë pour alpaguer les clients : « Santa Cruuuuuz » « Potosiiiii ». Drôle, mais chiant.

Après quelques heures de bus, nous voilà à la station de bus de Potosi. Nous rencontrons Audrina et Fabien, qui après réflexions sont chauds pour tenter d’aller à Uyuni directement comme nous. Nous nous renseignons sur le sujet, et déjà nous devons changer de station… Ok, petit taxi et nous y sommes. À ce moment, c’est un énorme bordel. Un nombre impressionnant de camionnettes se vident et se remplissent de locaux comme de touristes pour de multiples destinations. Plusieurs nous proposent de nous déposer au blocage de la route. Ensuite, nous devrons marcher. Le problème, c’est que personne n’est d’accord sur le temps de marche à effectuer. D’autres nous disent qu’il est possible d’y aller directement, nous ne savons plus trop qui croire. Après quelques négociations, nous devons dégoter une team de 6 pour partir. Nous allons voir un couple de brésiliens qui veut partir également, mais au prix le plus bas possible. Du coup le mec est chiant et nous fait rater plusieurs minibus. Plus nous avançons dans la journée, et plus ça devient tendu. En effet, les dernières nouvelles en provenance d’Uyuni sont mauvaises : plus aucun moyen de s’y rendre. Nous ne voulons pas y croire et lâchons les deux brésiliens relous pour une team de 3 frenchies : Fred, Pato et Julien. Récapitulons pour les moins attentifs : nous sommes maintenant 7 français à chercher un moyen de transport commun, tandis que les deux brésiliens cherchent de leur côté. La station commence à se vider, et nous commençons à perdre espoir. Audrina et Fabien lâchent l’affaire et vont chercher un hôtel. Mais nous trouvons tout de même un 4×4 qui connaît de petits sentiers pour se rendre à Uyuni. Allez top on prend ! Le mec vient de faire 5h de route, et souhaite donc manger avant de nous prendre pour son chemin retour. Nous lui donnons rendez-vous une demi-heure plus tard et allons manger également. Nous retrouvons Audrina et Fab par hasard dans la rue, et finalement ces derniers sont chauds pour faire la route avec nous.

Le petit futé nous avait prévenu : Ne jamais donner rendez-vous à un bolivien… Le mec ne se pointe pas et nous voilà comme des cons. Il fait froid, et nous ne savons pas si nous devons l’attendre ou pas. Fred et Julien partent à sa recherche dans les rues adjacentes, pendant que l’on trouve au même moment un autre gars qui vient tout juste de Uyuni. Ça sent le bon plan avec son 4×4, et les touristes qui en sortent nous affirment que le conducteur connaît bien les petites routes. Allez, on prend celui-ci, mais il faut retrouver Julien et Fred. Les deux compères se ramènent comme des fleurs dans la voiture du premier. Merde. Il faut faire un choix maintenant, donc ça se joue au moins cher… Et c’est le nôtre qui l’emporte. Nous embarquons dans son bolide et c’est parti pour 4h de route… Enfin pas tout à fait. Nous nous arrêtons d’abord pour faire le plein d’essence de 4 barils (avec le blocage le mec tient un bon business) que nous foutons sur le toit (c’est lourd). Un autre petit tour pour faire le plein de la voiture, comme s’il ne pouvait pas le faire en même temps. Et un petit tour pour qu’il prenne son goûter. Après une heure à naviguer dans Potosi, nous y allons enfin. 4h de route plus tard, le mec quitte l’autoroute pour une piste sur la gauche. Il reste 30km à vol d’oiseau pour Uyuni, soit 45-50km de pistes à faire. Merde. Le mec connaît en tout cas, c’est un bon gars. Nous arrivons à Uyuni épuisés à plus d’1h du matin et il fait -10ºC. Super. Pas de chauffage dans la chambre d’hôtel, c’est horrible. On va tenter une pionce quand même ! Une bonne journée de merde en somme, mais c’était épique. À demain pour le Salar.

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