Pérou

Pérou – Machu Picchu

Nous arrivons une heure en retard à Cusco, il est 8h. Nos sacs sont totalement trempés, super relou. Normalement, notre trip de 4 jours/3 nuits pour le Machu démarre à 7h50 ce jour même. C’est vachement la merde. Nous attrapons un taxi à toute vitesse pour aller à l’agence mais comme c’est l’heure de pointe, il y a forcément des bouchons. Nous arrivons à 8h30 sur place et naturellement, le groupe est déjà parti. Nous l’avons bien profond. Avec la fatigue et tout, ça nous fout en l’air. Après discussions avec notre pote, il nous indique que c’est impossible de les rejoindre et que nous allons devoir patienter jusqu’au lendemain pour partir. De plus, notre timing étant tellement short, nous n’allons pouvoir faire que 3 jours/2 nuits. C’est un peu triste mais pas le choix. D’un côté, cela va nous permettre de nous reposer et de bosser un peu sur le blog. Nous retournons à l’hôtel Hatun Quilla histoire d’avoir deux bons lits chacun et l’Internet. Une fois posés, c’est plutôt grosse sieste pour Val et films pour Sev. Nous sortons seulement en fin de journée pour faire une laundry et manger des pâtes.

C’est à 7h50 que nous avons rendez-vous devant l’agence. Trois heures de navette plus tard, nous sommes prêts à arpenter le bitume sacré de la vallée des Incas avec des VTT. Le programme est une descente de 3h le long des montagnes, où nous passons de 3000 à 1000 mètres. C’est super car il pleut, il brume et il fait froid. Le cadre est sympa mais nous trouvons cela plutôt pourri. Ça nous fait chier de faire du vélo en fait mais on n’avait pas trop le choix. C’est inclus dans tous les « inca jungle trail ». Leurs vélos sont pourris, Val se fait tracer par toutes les meufs tandis que Sev se prend une petite vautre dans un ruisseau. Compte rendu sans équivoque. Comme d’hab, tous les anglophones à qui nous parlons à l’arrivée nous disent que c’était complètement « amazing » et « awesome ». Tête de mort. C’est l’heure du déjeuner qui est composé d’une soupe ainsi que du riz et de la viande. Cela va devenir un classique pendant les trois prochains jours. Comme nous faisons seulement trois jours au lieu de quatre, nous reprenons une navette après le dej’ pour rejoindre directement le camp de base de la fin du jour 2. Ainsi, nous reprendrons le circuit normal. Deux Italiennes font la même chose que nous. Il s’agit de deux sœurs se prénommant Giulia et Gwendolina. Elles parlent super bien français, c’est agréable. Elles adorent faire des blagues, surtout racistes. En tant qu’Italiennes qui se respectent, elles n’aiment ni les noirs, ni les Arabes et surtout pas les juifs. Du coup, elles bombardent de blagues dans un style limite. Ça nous convient quand même. Belle déception en arrivant à Santa Théresa, la ville étant en pleine construction. C’est vachement pourri mais nous n’y sommes que pour passer la nuit. Le point quand même très positif de cette bourgade, c’est qu’il y a des thermes naturels. Cela nous permet une bonne relax de quelques heures avec nos mussoliniennes. C’est ici que nous rejoignons notre guide ainsi que notre team pour les deux prochains jours. Le groupe paraît plutôt sympa, il est composé de : deux ritales, un indonésien, une mocheté monumentale allemande, un couple de gros beaufs australiens ainsi qu’un couple mignon américano-mexicain. Le guide, Persi Ferrari (on ne sait toujours pas si c’est un nom d’emprunt pour se la péter) est jeune et dynamique, c’est cool. Nous partageons le dîner tous ensemble, c’est bonne ambiance. Nous devons partager notre chambre avec Andra l’Indonésien. Il est sympa mais il se marre tout le temps donc c’est un peu chiant. Pour le calmer, nous lui racontons notre virée sur Bali en lui disant que cette partie de son pays est bien nulle. Dans ta poire.

À 6h top chrono nous nous levons. Cette fois-ci, ce n’est pas du vélo mais des grosses tyroliennes dans un parc d’aventure qui nous attendent. Rien à voir avec celle de Puerto Maldonado. Il y en a six d’environ 500 mètres de longueur et à plus de 100 mètres du sol, c’est très bonne ambiance. Sur les deux derniers câbles, nous avons le droit de faire quelques figures. Nous faisons une tyrolienne complète la tête en bas et une en mode « superman ». Petit moment fun.

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Il est grand temps de marcher et de retrouver nos acolytes au niveau du parc hydraulique. Certains d’entre eux qui n’ont pas fait les tyroliennes ont marché toute la matinée jusqu’à ce point. C’est l’heure pour nous de marcher aussi, et nous longeons durant une bonne partie de l’après-midi la ligne de chemin de fer reliant Cusco à Agua Calientes, la ville en contrebas du Machu.

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C’est vraiment super joli. Le rythme n’est pas très intense, ce qui nous permet de profiter du cadre. Nous apercevons quelques ruines tout en haut des montagnes, un peu partout. C’est dingue d’avoir pu construire des choses aussi hautes. Encore une fois, nous tombons à la rencontre de nombreux oiseaux tropicaux ou rapaces sur notre chemin, mais nous n’y prêtons même plus attention, c’est devenu une habitude. Persi nous montre le pont que nous devons emprunter le lendemain matin avant d’arriver à Agua Calientes. Une fois de plus, Andra sera dans notre chambre ce soir. Ça nous pompe l’air. Le mec est obligé de se marrer dès qu’il parle ou qu’on dit un truc. C’est hallucinant. Nous le lâchons tranquillement pour aller faire un tour dans la ville avant le dîner. C’est une ville conçue de toute pièce pour accueillir les touristes : il y a des dizaines voire des centaines d’hôtels et de restos. Tout est fake mais c’est plutôt bien fait. On se sent à l’aise ici. Nous faisons nos emplettes de bouffe pour le lendemain, car au Machu, tous les prix sont triplés. C’est pourquoi nous achetons de quoi se faire des petits jambon-fromage et des gâteaux. Choix cornélien pour Sev qui, comme à l’accoutumée, a failli dévaliser le rayon confiserie. Tester les différents produits sucrés est son dada, drôle de passion. Lors du dîner soupe-riz-viande de merde (comme la veille et comme le midi même d’ailleurs), Persi nous donne les dernières consignes pour le lendemain. Chacun se démerde afin de se retrouver à 6h à l’entrée du site. Le pont en bas ouvre à 5h, il faut donc se lever aux alentours de 4h pour être au top, étant donné qu’il est à 30 min d’Agua Calientes. Beaucoup d’informations d’horaires dans ces dernières phrases, bonne chance pour comprendre. Comme la veille également, l’Australien se barre en plein milieu du repas sans rien dire à personne pour ramener un poulet frite dans le resto. Sacré artiste. À noter que nous n’avons jamais croisé un mec avec un QI aussi bas auparavant.

Il est 4h et le réveil sonne. Dur dur. Tout se passe très vite et nous sommes à 4h50 au pont. Top départ à 5h où des centaines de touristes empreintes le même chemin pour se rendre dans l’une des sept merveilles du monde. La montée s’effectue via plus de 1500 marches taillées dans la montagne. Elles n’ont jamais la même taille, c’est affreux. Physiquement, c’est un truc de taré. Tout le monde en chie un max, c’est excellent. Nous dépassons un beau paquet de gens pour nous mettre en tête du peloton. Il y a des personnes âgées, respect à eux, ça ne doit pas être simple. D’ailleurs, une mamie française d’une soixantaine d’années (âge moyen des lecteurs de ce blog) est au bord du malaise à la moitié du parcours. Au moins, elle a eu le courage d’essayer, pas comme tous les pd qui montent en bus. C’est pas sport et surtout, ça gâche grandement le plaisir de l’arrivée. Après 50 min d’extrêmes efforts, nous arrivons à l’entrée du site. Comme nous sommes dans les premiers, nous décidons de ne pas attendre Persi et nos autres collègues pour aller directement prendre des pix. Nous grimpons à « la maison du gardien » directos. C’est merveilleux, il n’y a encore personne et nous pouvons photographier à tout va.

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Indescriptible. Tout le monde nous avait prévenus de la beauté du site, nous n’en revenons pas. Par chance, 1h après, alors que le site commence à être bondé, Persi arrive à nous retrouver. Toute notre équipe est présentée mis à part les Australiens. Super. Nous entamons une petite visite guidée de deux heures, où nous apprenons l’historique du site ainsi que les nombreuses choses qui le composent. Il y a des endroits dédiés à l’agriculture, l’astronomie, la religion mais aussi des habitations. Persi nous abandonne vers 9h et nous sommes libres de déambuler. Nous faisons immédiatement une pause jeu de cartes/relax/confection de sandwich. Pour cette dernière activité, il faut faire gaffe de ne pas se faire gauler. Il n’y a pas droit de manger sur le site normalement et les gardiens veillent. Filous comme nous sommes, nous guettons partout et arrivons à nos fins. Tout est prêt à être englouti plus tard. C’est vraiment très grand et il y a de quoi se perdre. Nous faisons connaissance avec ce lieu sacré jusqu’à 13h. Nous y serons restés plus de 7h ! Expérience formidable, c’était trop beau. La descente est presque aussi chiante que la montée. Nous sommes ultra claqués et nous ne sommes pas près de dormir. Le train retour pour Cusco est à 22h (horaire le moins cher), ce qui nous laisse largement le temps de nous emmerder. Nous squattons alors un bar pour toute la journée. C’est l’occasion de mettre en place tous les articles du blog pour la Bolivie : un mal pour un bien finalement. Tout est bouclé et posté pour le plus grand bonheur de nos fans et nous pouvons prendre le train. Nous sommes de retour à Cusco à 1h30 du matin. Sacrée journée !

Une autre bien pourrie nous attend en tout cas. Nous prenons d’emblée un car pour Lima à 14h. Nous avons 22h de trajet, cool ! Après l’expérience amère de Puerto Maldonado, nous avons décidé de changer de compagnie et d’opter pour Cruz Del Sud. Très beau choix de notre part. C’est un véhicule tout confort, et nous y serons à notre aise pour la totalité du voyage.

2 commentaires

  • Tata de Novalaise

    les personnes « autour de soixante ans » te disent qu’elles ont des réserves insoupçonnées et qu’elles ont encore « la frite »Je pense que cette montée était très physique:chapeau à tous ceux qui l’ont faite
    quel que soit l’âge!